Sourdeval. TIG, l’entreprise discrète croit en l’avenir
Au creux de la vallée de Brouains se cache la SARL TIG (Tuyauterie incendie Gallier) L’histoire. La SARL TIG partage les anciens bâtiments industriels de Degrenne avec l’entreprise de Nicolas Gallier qui produit les pièges à animaux nuisibles et les véhicules hippomobiles. Elle est dirigée par son gérant, Laurent Gallier, qui à quarante-sept ans évoque son parcours d’industriel : » En 2004, j’ai repris l’activité de la tuyauterie d’incendie d’une société en liquidation judiciaire. J’étais le seul repreneur au tribunal de commerce de Condé-sur-Noireau ». Après avoir connu des hauts et des bas, selon sa propre expression, Laurent Gallier poursuit : » J’ai appris sur le tas à établir des devis et des factures. J’ai commencé à zéro. Nous produisions des tubes contre l’incendie, de 2004 à 2012, manuellement, avec des perceuses à colonnes ; une véritable galère et la soudure avec la même technique. J’ai failli, à deux mois près, cesser mon activité. C’est alors qu’en 2012, j’apprends incidemment que la société Cofely-Axima, filiale du groupe GDF Suez, qui possède un robot pour ce genre de production, souhaite s’en séparer. C’était l’outil qu’il me fallait, je voyais ce que je pouvais en tirer. C’était la fin de la galère ». Seulement, Laurent ne connaît rien sur les robots, mais les relations ont de l’importance : » Grâce à Christian Garnier de la société ACG automatisme, de Tinchebray, que je savais spécialisée dans ce domaine, j’ai transféré le robot. Mais, il me manquait un technicien de maintenance. J’ai fait appel à mon neveu qui est titulaire d’un bac professionnel. Après deux mois de travail sur la manipulation du robot, l’entreprise voguait vers un nouvel avenir. J’ai quitté Tinchebray, en 2013, avec cinq employés. Aujourd’hui, j’en ai 12. Le déménagement a été la partie la plus délicate ». Avec 50 % du marché national, la SARL TIG a un bel avenir. Elle travaille pour les supermarchés et, actuellement, pour un immeuble à la Défense. Elle produit pour le Grand ouest et les grandes métropoles comme Paris, Lyon et Bordeaux. En moyenne ? C’est 110 000 têtes de sprinklers par an. Voilà une belle réussite industrielle, » une niche » dans le langage des affaires.
Ouest-France, 23 juin 2015
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